Recouvrement d’âme : une illusion séduisante

par | 16-10-2025 | Développement personnel

Non, l’âme ne se perd pas. Ce que nous avons à retrouver, c’est nous-mêmes.

Le « recouvrement d’âme » fascine : il promet de réparer une fracture invisible. Pourtant, l’âme ne se fragmente pas. Ce que nous croyons avoir perdu, c’est souvent une part de nous mise de côté pour survivre. Cet article invite à distinguer le mythe spirituel du vrai travail intérieur.

D’où vient cette idée de “recouvrement d’âme”

Dans certaines traditions chamaniques, on parle de “recouvrement d’âme” pour désigner la récupération de fragments d’âme supposément “partis” à la suite d’un choc, d’un traumatisme ou d’une perte. Cette pratique consiste à “ramener” ces morceaux manquants pour restaurer une intégrité spirituelle.

En Occident, cette idée s’est popularisée dans le développement personnel. On lit désormais partout qu’après une rupture, un deuil ou une trahison, une part de notre âme se serait détachée — et qu’il faudrait la “recouvrer” pour redevenir complet.

C’est un langage séduisant, car il donne une image poétique à la souffrance. Mais il entretient aussi une confusion profonde : celle de croire que l’âme se morcelle.

L’âme se perd-elle vraiment ?

La question du “recouvrement d’âme” suppose que l’âme puisse se fragmenter, se disperser, voire se perdre. Mais cette idée est loin de faire l’unanimité.

Dans la plupart des grandes traditions spirituelles et religieuses, l’âme est au contraire considérée comme immuable et indivisible.

  • Dans le christianisme, elle représente le principe spirituel qui relie l’être humain à Dieu : elle peut s’éloigner de la grâce, mais non se dissoudre.
  • Dans le judaïsme, l’âme — le nefech, le roua’h ou le neshama — est le souffle divin insufflé à chaque être. Elle reste entière, même lorsque l’humain s’en détourne.
  • Dans l’islam, le rûh (souffle) est la part divine de l’homme, pure par nature, que les épreuves n’altèrent pas.
  • Dans la philosophie grecque, de Platon à Aristote, l’âme est le principe de vie et de conscience : elle anime le corps sans se fragmenter.
  • Dans l’hindouisme, l’âtman — le soi profond — est éternel et identique à la conscience universelle (Brahman). L’illusion, c’est d’oublier cette unité, pas de la perdre.

Dans toutes ces approches, l’âme ne se “perd” pas.
Ce qui peut se fissurer, ce sont les couches psychiques et émotionnelles : les blessures, les chocs, les parts de soi mises à distance pour continuer à vivre.

Autrement dit, la perte n’est pas spirituelle mais existentielle. L’âme demeure, mais notre lien à elle s’amenuise lorsque nous nous éloignons de ce qui est vivant en nous.

Ce que nous confondons avec une perte d’âme

Quand quelqu’un dit “j’ai perdu une part de moi”, il décrit souvent une sensation de vide ou de coupure. Après un choc, on peut se sentir “absent à soi-même”. Ce vécu est bien réel, mais il n’a rien de mystique : c’est un mécanisme de survie.

Le psychisme, pour continuer à fonctionner, met en veille ce qui est trop douloureux. Une partie de soi reste alors en retrait — non pas disparue, mais mise en silence.

On confond ce silence avec une perte. En réalité, c’est une mise à l’écart temporaire, une stratégie d’adaptation. Le travail intérieur consiste justement à rappeler à soi ces parts exclues : non pas en les cherchant ailleurs, mais en les accueillant ici, dans le corps, le ressenti, la conscience.

Le danger des discours sur le “recouvrement d’âme”

Certaines personnes utilisent le mot “recouvrement d’âme” pour appâter, promettant de “ramener votre âme” ou de “nettoyer votre énergie” contre rémunération. Ces discours exploitent la peur et la culpabilité, en laissant croire que l’on aurait perdu quelque chose d’irréversible.

Cette approche est déontologiquement inacceptable. Elle prive les individus de leur autonomie et les enferme dans l’idée qu’ils dépendent d’un tiers pour retrouver leur intégrité.

En réalité, personne ne peut vous “rendre votre âme”.
L’âme ne se rachète pas, ne se nettoie pas, ne se répare pas.
Elle appelle simplement à être reconnue dans sa plénitude, ici et maintenant.

Le rôle du travail intérieur

Le vrai travail ne consiste pas à “recouvrer” une âme, mais à retrouver son unité intérieure. Cela passe par la rencontre avec les parts de soi qu’on a mises à distance : les émotions refoulées, les élans bridés, les besoins niés.

C’est ici que le travail avec l’Enfant Intérieur prend tout son sens. Il permet d’écouter les parts blessées, celles qui se sont tues trop longtemps. En les accueillant, on réintègre ce qu’on croyait perdu : la joie, la spontanéité, la vitalité, la confiance.

Il n’y a rien à aller chercher ailleurs : tout est déjà là, dans la matière vivante de notre expérience.

Ce que j’observe en séance

Beaucoup de personnes que j’accompagne me disent avoir “perdu une part d’âme”. Elles se sentent vides, déconnectées ou “absentes d’elles-mêmes”.

Au fil du travail, elles découvrent que ce sentiment ne vient pas d’une perte spirituelle, mais d’une séparation intérieure. En revisitant leurs blessures d’enfance ou leurs loyautés familiales, elles comprennent qu’elles se sont éloignées d’elles-mêmes pour survivre à un moment donné.

Quand ces parts reviennent à la conscience, quelque chose s’aligne : le souffle s’apaise, le regard s’éclaire. Rien n’a été “recouvré” — seulement retrouvé.

Retrouver l’unité, pas l’âme

Il est essentiel de ne pas tout mélanger : vie intérieure, âme, karma, héritages… Ces notions parlent différemment d’une même chose : notre quête d’unité.

Quand une personne évoque le “recouvrement d’âme”, il est plus juste de revenir dans la matière : sentir, respirer, écouter ce que le corps raconte.
La réconciliation ne se passe pas dans l’invisible, mais dans la présence à soi.

Ce chemin est profondément humain. Il demande de la conscience, de la patience et une volonté sincère de se rencontrer.

En conclusion

L’âme ne se perd pas.
Elle ne se fragmente pas.
Elle attend simplement que nous revenions à elle — ou plutôt, à nous-mêmes.

Plutôt que de chercher à “recouvrer une âme”, il s’agit de reconnaître les parts de soi mises en retrait, de les accueillir et de retrouver cette unité intérieure qui relie à la vie.

C’est ce que permettent le travail sur l’Enfant Intérieur, les constellations familiales ou l’accompagnement psycho-énergétique : non pas réparer une âme, mais réintégrer ce qu’on avait cessé d’aimer en soi.

Envie d’aller plus loin ?

Vous souhaitez explorer vos répétitions, comprendre vos blocages ou simplement poser vos questions ? Je vous accompagne à votre rythme, en cabinet ou en visio.

👉 Me contacter

📞 Pour toute question : 06 10 39 76 35

Venez me donner votre avis sur mes réseaux !

Envie d’aller plus loin ?

Vous souhaitez explorer vos répétitions, comprendre vos blocages ou simplement poser vos questions ? Je vous accompagne à votre rythme, en cabinet ou en ligne.

ADRESSE DU CABINET
Cabinet paramédical des Portes de l'Oise
63 Bis rue Jules Picard - 95660 Champagne sur Oise
Parking gratuit et fermé pour la clientèle

HORAIRES DE CONSULTATION
Sur RDV par sms ou WhatsApp
06 10 39 76 35
Lundi au samedi de 10h à 20h

SUIVRE MON ACTUALITÉ

Le Magnétisme Spirituel par Joana Gaignard® et Magnétisme Spirituel® sont des marques déposées à l'NPI et protégées par Joana Gaignard qui en a l'entière exclusivité d'utilisation. Selon l'article L.713-3 du Code de propriété intellectuelle, tout contrevenant reproduisant ou imitant les marques Magnétisme Spirituel® ou Le Magnétisme Spirituel par Joana Gaignard® en l'absence d'autorisation du propriétaire de la marque et enregistrée pour des produits ou services identiques ou similaires à ceux désignés dans l'enregistrement, s'expose à des poursuites.